Encore cette année, le colloque annuel de Nergica sur les énergies renouvelables a rassemblé de nombreux acteurs et actrices du secteur autour d’un enjeu toujours d’actualité : l’acceptabilité sociale des projets.

Dans le contexte de déploiement accéléré, comment mieux comprendre les conditions de réussite sur le terrain?

Rendez-vous incontournable, le colloque Nergica qui se déroulait à Québec au début juin, a été l’occasion de réfléchir en profondeur aux conditions de réussite de la transition énergétique au Québec.

Parmi les nombreux sujets abordés, l’acceptabilité sociale s’est imposée comme thème central.

Alors que les projets de production d’énergie renouvelable se multiplient et que les gouvernements accélèrent leur déploiement, une question fondamentale persiste: que signifie vraiment «aller à la rencontre des populations, en amont des projets»?

Aligner ambitions et ancrage social

Au-delà des fondements bien établis de l’acceptabilité sociale, les discussions ont permis de creuser des enjeux plus profonds liés à sa construction, dans un contexte de rareté des ressources humaines, foncières et temporelles.

Trois grandes thématiques ont notamment nourri les échanges :

  • Le territoire, à la fois porteur de contraintes et d’opportunités. Son usage, son histoire et sa valeur collective doivent être pleinement intégrés dans la planification des projets.
  • La cartographie sociale, essentielle pour planifier non seulement en fonction du potentiel énergétique, mais aussi du tissu social. Car si le gisement éolien peut être prometteur, le gisement social est tout aussi déterminant pour la viabilité des projets.
  • Le calendrier, devenu l’une des contraintes majeures. Dans un contexte d’urgence climatique et de pressions économiques, l’industrie doit apprendre à arrimer ambition, capacité d’action et dialogue territorial.

Plusieurs intervenantes ont rappelé que même lorsque les délais sont courts, il reste impératif d’utiliser le temps de façon constructive. Cela implique de favoriser des démarches inclusives, qui permettent aux communautés de s’approprier les projets et d’assurer une coexistence durable avec les autres usages du territoire.

Une transition humaine et territoriale

Le colloque a également été marqué par des échanges riches, portés par une approche humaine, ancrée dans les réalités locales. Certaines voix, notamment féminines, ont su mettre en lumière des angles morts trop souvent ignorés: relations de pouvoir, conditions de participation, temporalité des dialogues.

C’est à travers ce type de discussions ouvertes et nuancées que des pistes concrètes émergent pour mieux construire l’acceptabilité sociale autour des grands projets énergétiques.

Une énergie… humaine!

Et parce que la transition passe aussi par l’énergie humaine, Transfert est fière d’avoir commandité les activités matinales de l’événement. Notre collègue Alexandra Boileau, Associée et Vice-présidente Opérations, a d’ailleurs relevé le défi de courir 5 km deux matins de suite dans les magnifiques sentiers du Mont Saint-Anne. Bravo pour l’inspiration et le souffle!